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Le stalking : de la persécution à la prédation (Document en Français)
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Auteur(s) : Vannucci, Camille
Directeur du mémoire : MORVAN PATRICK
Éditeur(s) : Université Panthéon-Assas - Master Criminologie
Date de création : 30-09-2015
Description : Le stalking correspond à une forme de harcèlement particulier bien distinct du harcèlement moral ou sexuel. On entend par là le fait de persécuter et de harceler une personne, de façon volontaire et réitérée, menaçant ainsi son intégrité physique et/ou psychique, et ce sur une certaine période. Criminalisé pour la première fois en 1990 dans l’état de Californie, le stalking est défini généralement aux Etats-Unis comme « la poursuite préméditée, malveillante, répétée et le harcèlement d’autrui de manière à menacer sa sécurité, engendrant un sentiment de peur ».le stalking recouvre des comportements dont la gravité est variable : il peut consister en une simple recherche insistante d’attention pouvant aller jusqu’à un véritable terrorisme psychologique durable. SMS et mails intempestifs, messages téléphoniques, espionnage, vol du courrier, intrusions non autorisées au domicile sont les manifestations de ce type de persécution obsessionnelle qui peut conduire à une atteinte corporelle ou sexuelle, voire au décès de la victime. Issu du jargon de la chasse, le mot anglais stalking signifie littéralement « s’approcher à pas feutrés ». Ce terme a pris une autre signification à la fin des années 80 aux Etats-Unis lorsqu’une star de la télévision a été assassinée par un fan qui la harcelait. Suite à cette affaire médiatique, le terme stalking a été introduit par les journalistes américains pour évoquer les intrusions non désirées des fans dans la vie privée des célébrités. Il n’existe pas de traduction française du terme stalking. Le plus souvent le mot est utilisé dans sa version anglophone ou grossièrement traduit par le terme plus généraliste de « harcèlement », auquel est parfois associé « criminel » ou « obsessionnel ». Cependant, cette traduction ne recouvre pas l’entièreté du phénomène de stalking. C’est pourquoi des psychiatres français ont proposé de le traduire par le mot grec « dioxis », terme qui traduirait bien mieux la traque, la persécution en y associant une certaine notion de dangerosité sous-jacente. Les auteurs de stalking sont communément appelés stalkers, ce sont en majorité des hommes, le plus souvent des soupirants éconduits ou des partenaires faisant suite à une séparation amoureuse. Il est plus rare que le harceleur soit inconnu de la victime. Ils recourent à différents comportements de persécution envers leur victime tels que communiquer de façon continue et non désirée à toute heure du jour et de la nuit, observer, traquer en permanence la victime ou se poster à proximité, entrer de force dans le logement de la victime, prendre contact indirectement par des tierces personnes, envoyer des cadeaux non souhaités, menacer la victime ou ses proches, endommager, salir ou détruire la propriété de la victime, etc. Les victimes de stalking individuel sont majoritairement de sexe féminin, le plus souvent des ex-partenaires intimes de l’auteur. Même si c’est le plus souvent dans le cadre conjugale que l’on peut l’observer, les personnalités médiatiques ou les personnes travaillant dans le secteur de la santé et de l’éducation sont aussi plus à risque d’être les « proies » de stalkers. Face à ce type de persécution, les victimes développent une grande souffrance psychique de par le sentiment d’impuissance auquel elles se retrouvent confrontées. Il n’est pas rare que certaines d’entre elles soient amenées à présenter de réels troubles physiques ou psychiatriques, principalement de type anxieux, qui peuvent se prolonger même après la fin du harcèlement. Le stalking a aussi un impact sur la vie sociale des victimes entrainant une détérioration de la vie intime affective, une diminution des contacts sociaux voire un isolement social. Les conséquences du stalking sur les victimes n’est donc pas négligeable. Pourtant, le stalking est un phénomène largement méconnu en France. Ceci se confirme par le fait qu’il n’existe aucune donnée épidémiologique spécifique sur le stalking en France à l’heure actuelle. Il est donc difficile d’en estimer la prévalence ou l’incidence sur le territoire français. Cependant, à partir des années 90, plusieurs études scientifiques sur le stalking ont permis de mesurer l’importance de ce phénomène dans les sociétés occidentales. Le stalking y apparait comme un phénomène déviant durable dont les conséquences sur les victimes peuvent être dramatiques. Les différentes études montrent que ce phénomène serait bien plus répandu qu’on ne le suppose et, par conséquent, que le besoin de mesure spécifique visant à la protection des victimes n’est pas nul. D’ailleurs, en Europe, plusieurs pays voisins, comme l’Italie, la Belgique ou le Luxembourg, ont jugé la menace suffisamment inquiétante pour mettre en place des lois anti-stalking à l’image de celles qui existent aux Etats-Unis depuis vingt ans. Le stalking est donc un phénomène délinquant non négligeable mais pourtant ignoré en France, dont il convient d’étudier les protagonistes : à savoir l’auteur mais aussi la victime (Partie I). Les études scientifiques qui ont permis de définir les principales caractéristiques criminologiques des stalkers et de leurs victimes ont eu, par ailleurs, une influence importante sur l’évolution de la loi concernant la reconnaissance juridique de ce phénomène (Partie II).
Mots-clés libres : stalking, harcèlement moral, persécution
Directeur du mémoire : MORVAN PATRICK
Éditeur(s) : Université Panthéon-Assas - Master Criminologie
Date de création : 30-09-2015
Description : Le stalking correspond à une forme de harcèlement particulier bien distinct du harcèlement moral ou sexuel. On entend par là le fait de persécuter et de harceler une personne, de façon volontaire et réitérée, menaçant ainsi son intégrité physique et/ou psychique, et ce sur une certaine période. Criminalisé pour la première fois en 1990 dans l’état de Californie, le stalking est défini généralement aux Etats-Unis comme « la poursuite préméditée, malveillante, répétée et le harcèlement d’autrui de manière à menacer sa sécurité, engendrant un sentiment de peur ».le stalking recouvre des comportements dont la gravité est variable : il peut consister en une simple recherche insistante d’attention pouvant aller jusqu’à un véritable terrorisme psychologique durable. SMS et mails intempestifs, messages téléphoniques, espionnage, vol du courrier, intrusions non autorisées au domicile sont les manifestations de ce type de persécution obsessionnelle qui peut conduire à une atteinte corporelle ou sexuelle, voire au décès de la victime. Issu du jargon de la chasse, le mot anglais stalking signifie littéralement « s’approcher à pas feutrés ». Ce terme a pris une autre signification à la fin des années 80 aux Etats-Unis lorsqu’une star de la télévision a été assassinée par un fan qui la harcelait. Suite à cette affaire médiatique, le terme stalking a été introduit par les journalistes américains pour évoquer les intrusions non désirées des fans dans la vie privée des célébrités. Il n’existe pas de traduction française du terme stalking. Le plus souvent le mot est utilisé dans sa version anglophone ou grossièrement traduit par le terme plus généraliste de « harcèlement », auquel est parfois associé « criminel » ou « obsessionnel ». Cependant, cette traduction ne recouvre pas l’entièreté du phénomène de stalking. C’est pourquoi des psychiatres français ont proposé de le traduire par le mot grec « dioxis », terme qui traduirait bien mieux la traque, la persécution en y associant une certaine notion de dangerosité sous-jacente. Les auteurs de stalking sont communément appelés stalkers, ce sont en majorité des hommes, le plus souvent des soupirants éconduits ou des partenaires faisant suite à une séparation amoureuse. Il est plus rare que le harceleur soit inconnu de la victime. Ils recourent à différents comportements de persécution envers leur victime tels que communiquer de façon continue et non désirée à toute heure du jour et de la nuit, observer, traquer en permanence la victime ou se poster à proximité, entrer de force dans le logement de la victime, prendre contact indirectement par des tierces personnes, envoyer des cadeaux non souhaités, menacer la victime ou ses proches, endommager, salir ou détruire la propriété de la victime, etc. Les victimes de stalking individuel sont majoritairement de sexe féminin, le plus souvent des ex-partenaires intimes de l’auteur. Même si c’est le plus souvent dans le cadre conjugale que l’on peut l’observer, les personnalités médiatiques ou les personnes travaillant dans le secteur de la santé et de l’éducation sont aussi plus à risque d’être les « proies » de stalkers. Face à ce type de persécution, les victimes développent une grande souffrance psychique de par le sentiment d’impuissance auquel elles se retrouvent confrontées. Il n’est pas rare que certaines d’entre elles soient amenées à présenter de réels troubles physiques ou psychiatriques, principalement de type anxieux, qui peuvent se prolonger même après la fin du harcèlement. Le stalking a aussi un impact sur la vie sociale des victimes entrainant une détérioration de la vie intime affective, une diminution des contacts sociaux voire un isolement social. Les conséquences du stalking sur les victimes n’est donc pas négligeable. Pourtant, le stalking est un phénomène largement méconnu en France. Ceci se confirme par le fait qu’il n’existe aucune donnée épidémiologique spécifique sur le stalking en France à l’heure actuelle. Il est donc difficile d’en estimer la prévalence ou l’incidence sur le territoire français. Cependant, à partir des années 90, plusieurs études scientifiques sur le stalking ont permis de mesurer l’importance de ce phénomène dans les sociétés occidentales. Le stalking y apparait comme un phénomène déviant durable dont les conséquences sur les victimes peuvent être dramatiques. Les différentes études montrent que ce phénomène serait bien plus répandu qu’on ne le suppose et, par conséquent, que le besoin de mesure spécifique visant à la protection des victimes n’est pas nul. D’ailleurs, en Europe, plusieurs pays voisins, comme l’Italie, la Belgique ou le Luxembourg, ont jugé la menace suffisamment inquiétante pour mettre en place des lois anti-stalking à l’image de celles qui existent aux Etats-Unis depuis vingt ans. Le stalking est donc un phénomène délinquant non négligeable mais pourtant ignoré en France, dont il convient d’étudier les protagonistes : à savoir l’auteur mais aussi la victime (Partie I). Les études scientifiques qui ont permis de définir les principales caractéristiques criminologiques des stalkers et de leurs victimes ont eu, par ailleurs, une influence importante sur l’évolution de la loi concernant la reconnaissance juridique de ce phénomène (Partie II).
Mots-clés libres : stalking, harcèlement moral, persécution
Type : Dissertation
Format : Document PDF
Format : Document PDF
Entrepôt d'origine :
Identifiant : univ-pantheon-assas-ori-7721
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : univ-pantheon-assas-ori-7721
Type de ressource : Ressource documentaire