Les mots de la guerre sous le prisme du droit international pénal : Analyse de la méthode militaire russe dans le conflit russo-ukrainien (2022) (Document en Français)
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Auteur(s) : SIPROUDHIS FLORE
Directeur du mémoire : ROBIN MARIE
Éditeur(s) : Université Panthéon-Assas - Master Études politiques
Date de création : 21-11-2024
Description : Le 24 février 2022 restera gravé comme "l'une des dates les plus emblématiques du XXIe siècle". Ce jour-là, la Russie a envahi illégalement l’État ukrainien. Dès les premières heures, des bombardements massifs ont frappé les principales villes ukrainiennes, tandis que les forces russes pénétraient sur le territoire, occupant environ 20 % du pays. Cette guerre de haute intensité plonge les civils dans l’horreur des bombardements incessants et s’accompagne d'une intensification imprévisible des hostilités. Les chiffres publiés par le HCDH et les autorités ukrainiennes révèlent un emploi méthodique de la violence. Les tortures de civils, les camps de filtration, les déportations et les violences sexuelles sont systématisés. Aux lourdes pertes humaines s’ajoutent la destruction des symboles de l’identité ukrainienne. « Habituellement, le conquérant cherche à s’approprier les ressources du pays attaqué. Ici, on a le sentiment que le gain attendu ne compte pas. La destruction n'est pas un moyen, mais une fin en soi. » (François Galichet) Pourquoi ? La guerre, phénomène polymorphe, peut être appréhendée sous des prismes variés. Une lecture linguistique du conflit permet d'en révéler l’essence, d’appréhender l’ampleur des crimes et les motivations des acteurs. Guerre d’agression, guerre impériale, guerre de conquête, cette guerre est avant tout singulière par la diversité des méthodes militaires employées. En conjuguant des modes de combat anciens et des techniques nouvelles, elle ébranle l’ordre international. La désinformation et les narratifs stratégiques permettent au Kremlin de légitimer son agression. Une guerre demeure avant tout un affrontement idéologique et narratif, où la langue sert à modeler les opinions publiques et à imposer une vision du monde. Érigé en troisième partie du conflit : quel est le rôle du droit international pénal ? Il sera nécessaire de déconstruire les récits du Kremlin et de reconnaître aux Ukrainiens la légitimité de leur identité. Les mandats d'arrêt émis marquent une étape historique, mais la reconnaissance de la désinformation comme arme de guerre reste insuffisante. Une qualification juridique adéquate est nécessaire pour assurer une réparation complète des dommages et garantir que les criminels soient tenus responsables. La guerre de 2022 constitue un tournant, un appel urgent à réaffirmer les principes du droit international et à renforcer la lutte contre l’impunité. Si le droit échoue à s'appliquer en Ukraine, c'est la stabilité de l'ordre mondial qui est en péril.
Mots-clés libres : Conflit armé, Ukraine, Russie, Droit international pénal, Méthode de guerre
Directeur du mémoire : ROBIN MARIE
Éditeur(s) : Université Panthéon-Assas - Master Études politiques
Date de création : 21-11-2024
Description : Le 24 février 2022 restera gravé comme "l'une des dates les plus emblématiques du XXIe siècle". Ce jour-là, la Russie a envahi illégalement l’État ukrainien. Dès les premières heures, des bombardements massifs ont frappé les principales villes ukrainiennes, tandis que les forces russes pénétraient sur le territoire, occupant environ 20 % du pays. Cette guerre de haute intensité plonge les civils dans l’horreur des bombardements incessants et s’accompagne d'une intensification imprévisible des hostilités. Les chiffres publiés par le HCDH et les autorités ukrainiennes révèlent un emploi méthodique de la violence. Les tortures de civils, les camps de filtration, les déportations et les violences sexuelles sont systématisés. Aux lourdes pertes humaines s’ajoutent la destruction des symboles de l’identité ukrainienne. « Habituellement, le conquérant cherche à s’approprier les ressources du pays attaqué. Ici, on a le sentiment que le gain attendu ne compte pas. La destruction n'est pas un moyen, mais une fin en soi. » (François Galichet) Pourquoi ? La guerre, phénomène polymorphe, peut être appréhendée sous des prismes variés. Une lecture linguistique du conflit permet d'en révéler l’essence, d’appréhender l’ampleur des crimes et les motivations des acteurs. Guerre d’agression, guerre impériale, guerre de conquête, cette guerre est avant tout singulière par la diversité des méthodes militaires employées. En conjuguant des modes de combat anciens et des techniques nouvelles, elle ébranle l’ordre international. La désinformation et les narratifs stratégiques permettent au Kremlin de légitimer son agression. Une guerre demeure avant tout un affrontement idéologique et narratif, où la langue sert à modeler les opinions publiques et à imposer une vision du monde. Érigé en troisième partie du conflit : quel est le rôle du droit international pénal ? Il sera nécessaire de déconstruire les récits du Kremlin et de reconnaître aux Ukrainiens la légitimité de leur identité. Les mandats d'arrêt émis marquent une étape historique, mais la reconnaissance de la désinformation comme arme de guerre reste insuffisante. Une qualification juridique adéquate est nécessaire pour assurer une réparation complète des dommages et garantir que les criminels soient tenus responsables. La guerre de 2022 constitue un tournant, un appel urgent à réaffirmer les principes du droit international et à renforcer la lutte contre l’impunité. Si le droit échoue à s'appliquer en Ukraine, c'est la stabilité de l'ordre mondial qui est en péril.
Mots-clés libres : Conflit armé, Ukraine, Russie, Droit international pénal, Méthode de guerre
Type : Dissertation
Format : Document PDF
Format : Document PDF
Entrepôt d'origine :
Identifiant : univ-pantheon-assas-ori-19501
Type de ressource : Ressource documentaire
Identifiant : univ-pantheon-assas-ori-19501
Type de ressource : Ressource documentaire