Assas Recherche | L’image sonore de l’utopie politique XIXe-XXe : le mythe faustien à travers Schumann, Liszt et Mahler

L’image sonore de l’utopie politique XIXe-XXe : le mythe faustien à travers Schumann, Liszt et Mahler (Document en Français)

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Modalités de diffusion de la thèse :

Thèse consultable sur internet, en texte intégral.

Informations sur les contributeurs

Auteur : Toffoletto Edoardo

Toffoletto, Edoardo

Nom

Toffoletto

Prénom

Edoardo

Nationalité

Français

Date de soutenance : 11-12-2024

Directeur(s) de thèse : Buch Esteban

Buch, Esteban

Nom

Buch

Prénom

Esteban

Etablissement de soutenance : Paris, EHESS

Paris, EHESS

Nom

Paris, EHESS

Ecole doctorale : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales

École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales

Nom

École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales

Informations générales

Discipline : Musique, histoire, société
Classification : Sciences sociales, sociologie, anthropologie

Mots-clés libres : Philosophie de l'économie, Histoire de la musique, Psychanalyse et sciences sociales, Inconscient politique
Mots-clés :

Libéralisme (philosophie)
Musique et histoire
Inconscient - Aspect politique

Résumé : La première partie de ce projet de recherche se concentre sur la réception des idées théoriques du libéralisme au sein de l’espace germanophone entre le XVIIIe et le XIXe siècle, et en particulier dans les territoires composant l’Allemagne d’aujourd’hui. Cela fournit le cadre historique et conceptuel pour le développement de la deuxième partie consacrée à l’analyse des mises en musique du Faust de Goethe proposées par Robert Schumann (1810-1856) et Franz Liszt (1811-1886), respectivement dans les Szenen aus Goethes Faust (1844-1853) et la Faust-Symphonie (1854), et en guise de conclusion une allusion à la Huitième Symphonie (1906-1907, 1910) de Gustav Mahler (1860-1911). En effet, la thèse ne prend pas en considération toutes les mises en musique du mythe faustien, mais rigoureusement seulement les œuvres musicaux inspirés par le Faust de Goethe et en particulier ceux qui reprennent la deuxième partie et la conclusion de la tragédie constituée par les vers énoncés par le chœur mystique. Dans le chef-d’œuvre goethéen, l’on a depuis György Lukács identifié une récapitulation de l’histoire économique de l’humanité, ou bien encore une synthèse de la pensée libérale du XVIIIe et XIXe siècle. C’est pourquoi, l’hypothèse de ce travail consiste dans la possibilité de repérer les images sonores de l’utopie politique exprimées par les mises en musique du chœur mystique qui achève l’œuvre goethéenne. La première partie a démontré le lien intime entre la notion de chœur mystique avec celle de corps mystique, qui a son tour est la racine théologique de la notion de corps politique. Pour cette raison, les mises en musique du chœur mystique doivent être interprétés comme des différentes tentatives de donner voix, c’est-à-dire, spatialiser à travers les timbres, les registres, les hauteurs et autres composantes musicales l’image de l’utopie politique qui structure l’idéologie du compositeur. Bien qu’à l’état encore expérimental, ce travail propose une méthode inspirée par le concept d’inconscient politique de Fredric Jameson pour organiser l’analyse des œuvres musicales. Cela implique d’une part la possibilité d’une application rigoureuse de la psychanalyse sur un objet musicaux en tant qu’expression de l’inconscient du compositeur ; et de l’autre de prendre sérieusement les écrits théoriques des compositeurs. Le concept d’inconscient politique présuppose de clarifier la relation entre l’individuel et le collectif : l’inconscient se manifeste toujours à travers un individu, mais les contenus exprimés relèvent parfois d’une dimension collective, voire politique, qui transparait à travers les éléments biographiques. En tant qu’expression de l’inconscient politique, l’œuvre musicale sera constituée – en reprenant les catégories de l’esthétique de Bernard Stiegler – par des composantes stéréotypiques et traumatypiques. Par ce biais, l’expression musicale d’un compositeur sera traversée par des éléments symptomatiques qui font émerger les traits de son inconscient politique. On a donc identifié grâce à cette méthode les trois structures de l’utopie politique aux racines de l’expression musicale des trois compositeurs : le Volk chez Schumann, la Nation chez Liszt et la Masse chez Mahler. Ces trois figures condensent à la fois des moments de l’évolution de la pensée libérale et la position idéologique du compositeur par rapport au développement du capitalisme.

Informations techniques

Type de contenu : Text
Format : PDF

Informations complémentaires

Entrepôt d'origine :

STAR : dépôt national des thèses électroniques françaises

Identifiant : 2024EHES0158
Type de ressource : Thèse